Tendinite d'Achille, fasciite plantaire, épine calcanéenne: Comment la chiropratique améliore la
Les tendinites du tendon d'Achille et fasciites plantaires sont très fréquentes dans le milieu de la course a pied, plus particulièrement lors d'efforts intenses tels lors d'un marathon ou d'un trail.
Une fois installées, elles disparaissent difficilement.
L'arrêt de l'effort, les infiltrations, les séances de kinésithérapie soulagent temporairement mais ne corrigent pas toujours la cause du problème.
Peut-être la mécanique et le contrôle neurologique [moteur et sensitif] du pied sont perturbés ?
Dans cet article nous tacherons de vous expliquer les différents schémas influençant le fonctionnement biomécanique du pied [pendant la course], provoquant les symptomes de tendinite d'Achille ou de fasciite plantaire.
Le fonctionnement biomécanique normal du pied.
Lors de la marche [et encore plus lors de la course] le rôle du pied est semblable à celui d'un ressort. Lorsque le pied frappe le sol, il emmagasine de l'énergie cinétique et se contracte de quelques millimètres, initiant une tension dans le fascia plantaire.
Ensuite l'énergie est restituée [par rebond] afin de projeter le pied vers le pas suivant.
La biomécanique normale du pied présente des tensions équilibrées entre le fascia plantaire et le triceps sural [combinaison des muscles gastrocnémiens et du soléaire].
Le seul os sur lequel s'attache ces deux structures est le calcanéum [le talon].
Afin de jouer le rôle de ressort, les tensions de part et d'autre du calcanéeum doivent s'harmoniser. Une dynamique inappropriée de l'articulation talo-calcanéenne provoquera inévitablement [plus ou moins vite] un déréglement des tensions entre le fascia plantaire et le triceps sural. C'est l'une des causes principales d'apparition des douleurs dans cette région.
Ne pas rééquilibrer ces tensions, impliquera rapidement d'autres muscles, comme les ischios jambiers, les muscles fessiers, voire les muscles vertébraux.
Voici une vidéo résumant clairement le fonctionnement normal du pied et l'impact de ce dernier sur l'équilibre du corps.
Vidéo réalisée par Matthieu Spencer Chiropracteur en Pologne.
Les différentes fixations articulaires du pied et leurs conséquences.
Le calcanéum [talon] s'articule majoritairement avec l'os talus [anciennement astragal] et partiellement antérieurement avec l'os cuboïde.
Le calcanéum est doté d'une grande mobilité dans les trois plans de l'espace : avant/arrière-rotation gauche/droite-inclinaison gauche/droite.
Les différents chocs et aléas de la vie amènent parfois le calcanéum à perdre en mobilité. Alors toute la mécanique du pied sera bouleversée.
- Fixation postérieure du calcanéum: dans cette configuration les mouvements antérieurs du calcanéum s'effectuent incorrectement, [voire pas du tout], provoquant une tension accrue du fascia plantaire.
Les fonctions de ressort et d'amortisseur du pied seront grandement altérées.
L'incidence d'une telle fixation sera l'apparition de fasciites plantaires ou encore d'épines calcanéennes.
L'épine calcanéenne est souvent pointée à tort comme le problème initial, alors qu'elle témoigne simplement de tensions prolongées trop marquées sur le fascia plantaire, occasionnant une calcification [ou enthésopathie] sur l'insertion du talon.
La pratique clinique le confirme. Lorsque la mobilité du pied est restaurée, les douleurs s'atténuent avant même la disparition de l'épine calcanéenne visible sur une radio.
Epine calcanéenne
- Fixation antérieure du calcanéum : cette situation témoigne d'un manque de mobilité du calcanéum vers l'arrière, ayant pour conséquence une tension acrure du triceps sural et également de l'insertion du tendon d'Achille. A long terme si la mobilité du pied n'est pas restaurée, une tendinopathie d'Achille apparaitra.
La solution pour ces différentes affections est de restaurer une mobilité fonctionnelle du pied en corrigeant les divers dérangements articulaires de ce dernier.
Le chiropracteur étant spécialiste des troubles neuro-musculo-squelettiques détecte et corrige les dysfonctionnements du pied.
Par des ajustements [manipulations douces] le chiropracteur rétablira l'harmonie au sein du complexe articulaire.
Le bassin et son implication dans les pathologies du pied.
Le bassin se compose de deux ailes iliaques et d'une clé de voûte nommée sacrum.
Il joue un rôle essentiel dans la locomotion et effectue la transition entre le membre inférieur [jambe] et le rachis [colonne vertébrale].
Une bascule du bassin, exprimée par un déséquilibre bio mécanique, entrainera des conséquences non négligeables, tant sur les chaînes musculaires que sur les articulations
sus et sous jacentes.
Le corps toujours organisé est doté d'une surprenante capacité de compensation.
Ainsi une bascule postérieure du bassin d'un côté sera souvent compensée par une bascule antérieure du côté opposé. Le bassin est en torsion dans la majorité des cas.
- La bascule antérieure du bassin : a pour conséquence une traction sur les chaines musculaire postérieures accompagnée d'une hypertonicité des ischios jambiers, du triceps sural et du fascia plantaire.
Si aucune correction n'est apportée au déséquilibre, des pathologies type tendinopathie d'Achille récalcitrante s'installeront du coté de la bascule antérieure du bassin.
- La bascule postérieure du bassin : a pour effet une traction sur les chaines musculaires antérieures associée à une hyper tonicité des quadriceps, sartorius, et muscles fibulaires.
Sans correction réalisée, des pathologies type syndrome de l'essuie glace [ ou tensor du fascia lata], syndrome femoro patellaire et autres se développeront plus ou moins rapidement.
Afin d'obtenir des résultats durables face à ce type de pathologie du pied, il est recommandé d'intervenir sur l'origine du désordre, en corrigeant le bassin.
Un traitement local sur le pied ne sera jamais suffisant.
Le chiropracteur spécialiste des troubles neuro-musculo-squelettiques a une vision globale du corps et saura identifier la source du problème et corriger le bassin par des ajustements chiropratiques [manipulations articulaires].
L'atlas [première vertèbre cervicale] et son impact sur le reste du corps.
Comme expliqué dans l'article sur la première vertèbre cervicale, le positionnement et la mobilité de l'Atlas a un impact sur l'ensemble du corps.
Un manque de mouvement ou un déplacement latéral de l'Atlas impliquera obligatoirement une tête légèrement penchée d'un côté ou de l'autre [flexion latérale], déclenchant des mécanismes de compensation que le corps met en place de manière inconsciente.
Ainsi ce manque de mobilité de la première vertèbre cervicale s'adaptera par un déséquilibre de la ceinture scapulaire, visible par une épaule plus haute que l'autre.
La répercussion suivante est observable en regard du bassin à son tour basculé, impliquant des adaptations complémentaires au niveau du la hanche, du genou et du pied.
En conclusion nous témoignons de l'intérêt profond de traiter le corps dans sa globalité.
Intervenir sur des dysfonctions vertébrales alors que seul le pied est en souffrance définit l'approche chiropratique.