Une des gonalgie les plus communes : le syndrome fémoro-patellaire [SFP]
Le syndrome fémoro-patellaire [SFP] ou encore syndrome rotulien est la cause la plus fréquente des douleurs antérieures du genou. Elle touche habituellement les adolescentes et les sportifs mais également les personnes en sur-poids.
La patella ou plus communément appelée rotule est un petit os qui s’articule avec le fémur via un cartilage, formant ainsi l’articulation fémoro-patellaire. La rotule a une importance biomécanique majeure. Elle permet de démultiplier les forces exercées par le quadriceps lors de l'extension de la jambe.
La rotule [ou patella] est stabilisée par le quadriceps attaché sur la partie supérieure de
celle-ci. Le quadriceps [à son autre extrémité] s'attache sur le bassin.
Le tendon rotulien effectue la connexion entre la partie inférieure de la patella et le tibia.
Les symptômes ressentis en cas de syndrome fémoro-patellaire peuvent revêtir plusieurs formes :
Douleur antérieure du genou en étau lors de la position assise prolongée (signe du cinéma)
Douleur lors de la monté ou la descente des escaliers
Sensation de blocage du genou
Sensation de genou qui se dérobe
La plupart du temps les imageries du genou sont quasi normales, au pire on pourra noter un début d’arthrose. Toutefois il n'existe pas de lien direct entre l’arthrose décelée et les douleurs ressenties.
La cause principale entrainant un SFP [syndrome fémoro-patellaire] est le déséquilibre entre les muscles antérieurs et postérieurs de la cuisse, c’est-à-dire entre le quadriceps et les muscles ischios.
Lorsque des tensions au niveau des ischios deviennent trop fortes, le quadriceps par réaction, fournira un effort accru afin de réaliser l’extension du genou, augmentant ainsi les pressions sur l’articulation femoro-patellaire.
A terme le fait de tendre la jambe provoquera des douleurs liées à l’irritation du cartilage entre la patella [rotule] et le fémur. Le quadriceps réagira anormalement, provoquant parfois une amyotrophie [perte de masse musculaire].
De même, un quadriceps hypertonique [trop contracté] entrainera une traction supérieure de la rotule, plaquant celle-ci contre le fémur. Cette dysfonction hypertonique du quadriceps sera à terme responsable du SFP.
Il parait logique dans un premier temps de conseiller des étirements musculaires, des ischio-jambiers, et tout particulièrement du quadriceps afin de réduire les tensions à l'origine des frictions entre la patella et le fémur.
Dans un second temps, si nécessaire, renforcer les quadriceps en cas d'amyotrophie, créée par un SFP installé.
La pratique intensive du sport sans étirement peut expliquer en partie cette hypertonicité musculaire, mais quelle en serait la cause chez les personnes sédentaires ne pratiquant aucun sport ?
Les muscles s’attachent sur des structures osseuses se reliant entre elles grâce aux articulations. Lorsque ces dernières ne fonctionnent pas correctement les muscles concernés seront victimes de contraintes amplifiées lors du mouvement de l’articulation. Ainsi sans pratiquer aucun sport certains muscles peuvent présenter des contractures significatives [hyper tonicité].
Le travail du chiropracteur, spécialiste de la colonne vertébrale et des troubles neuro-musculo-squelettiques est d’identifier ces articulations en souffrance et de
rétablir leur fonctionnalité.
Fréquemment l'articulation sacro-iliaque [le bassin] présente une anomalie de positionnement entrainant une sollicitation supplémentaire sur le muscle de la cuisse [quadriceps], occasionnant une douleur au niveau du genou.
Egalement si l'articulation entre le fémur de la cuisse et le tibia de la jambe perd sa mobilité [dû à une torsion du tibia], la rotule [patella] endurera des tensions douloureuses.
Lorsque grâce à l'ajustement chiropratique les articulations du bassin, du genou ou de la cheville recouvrent leur efficience, les tensions musculaires disparaissent et en conséquence les douleurs au genou [SFP] s'apaisent progressivement.
Rappelons-nous que le genou exécute ce que la cheville lui demande et ce que la hanche lui autorise. Il est généralement le punching ball d'une hanche ou d'un pied en souffrance. Par conséquent il est essentiel de conserver une vision globale du corps et de pratiquer, comme les chiropracteurs, une analyse holistique.
Références:
Atlas d'anatomie humaine- Frank H. Netter - Elsevier Masson 6 ième édition - 2015.
Le syndrome rotulien : mieux le comprendre pour mieux le guérir - Frédéric Clémentz -
Ed Centre Littéraire d'impression provençal -2011.